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Dopage

Historique

La caféine est le plus ancien stimulant connu. On en trouve dans une soixantaine de plantes dont le café qui s'est progressivement imposé depuis le XVIIème siècle. Celle-ci passe rapidement dans le sang, que ce soit par des boissons ou lorsqu'elle est prise sous forme médicamenteuse. Le pic de vigilance se situe a peu près une heure après la consommation, puis s'atténue lentement.

Dès la fin du XIXème siècle, des coureurs cyclistes utilisaient la caféine pour améliorer leurs performances. La première victime du dopage, le coureur gallois Arthur Linton qui mourut en 1896, avait d'ailleurs consommé de la caféine, bien sûr en association avec d'autres produits dopants.

Elle est commercialisée sous forme de comprimés dans les années 1930 puis, produite sous forme d'injections, le but étant de limiter l'effet sur le foie et la digestion. Elle fut interdite dans le cyclisme de 1965 à 1970 puis à partir de 1987. Le comité international olympique limite le taux de café à 15μg de caféine par mL d'urine, ce qui équivaut à la consommation de plus de 15L de café normalement concentré, le taux de certains athlètes s'élevant à 75μg. Le seuil fut abaissé à 12μg en
1987.

Juridique

Une substance est considérée comme dopante et ajoutée à la liste rouge si elle remplit deux des trois conditions suivantes :

1 : elle améliore les performances sportives,

2 : elle est contraire à l'esprit sportif,

3 : elle présente un risque pour la santé.

1 : On peut dire qu'en quantité légère elle améliore la performance sportive.

2 : Elle ne respecte pas vraiment l'esprit sportif : l'esprit sportif n'est pas de s'injecter dans les veines de la caféine avant l'épreuve ou d'emmener des tubes de médicaments à chaque compétition.

3 : Elle ne représente pas de véritable risque pour la santé, en effet, bien qu'elle soit la cause d'arythmie mineure, elle n'est pas la cause d'accidents graves (d'autres facteurs en sont responsables). On ne peut pas non plus prouver son action dans l'existence de cancer chez des personnes consommant de la caféine en grande quantité, les gros consommateurs de café, quant à eux consomment quantités d'autres constituants qui peuvent avoir des actions sur ces cancers. L'IARC (International Agency for Research on Cancer) ne retient pas la caféine comme substance cancérigène. Cette drogue est même très bien tolérée par l'organisme, même quand les doses consommées sont largement supérieures à celles habituellement préconisées. Les cas d'empoisonnements graves sont extrêmement rares. Le danger existe pour les enfants qui n'ont pas encore l'équipement enzymatique pour gérer la substance. Les femmes enceintes ne doivent pas consommer plus d'une ou deux tasses par jour car celle-ci traverse la barrière placentaire et diffuse dans le sang du bébé, augmentant ainsi le taux de fausses couches et pouvant provoquer un léger retard de maturation osseuse à la naissance. Le danger est surtout psychologique : dépassement de ses limites, ignorance des signaux d'alerte de l'organisme et élèvement du risque de se blesser et de tomber malade.

 

La caféine, à partir de 2004, a été retirée de la liste rouge. Quelle en est la raison ?
Tout d'abord, il fallait faire une liste de produits dopants qui soit plus simple, la réduction du nombre de produit dopant étant l'une des solutions. De plus, l'interprétation des tests pour la caféine est plus compliquée en raison de son implantation dans notre quotidien et de sa métabolisation différente selon les personnes.

 



 

Pourquoi est-elle utilisée en tant que produit dopant ?

Elle favorise la libération de neurotransmetteurs : adrénaline, sérotonine, et dopamine. Elle entraîne une vasoconstriction cérébrale, améliore la respiration : action sur des centres bulbaires du cerveau. Elle induit un relâchement de l'ensemble des muscles lisses de l'organisme et un regain de tonicité des muscles striés. Elle crée donc un état supérieur d'activité. Elle augmente la vigilance et permet de lutter contre la fatigue.

Elle passe assez vite dans le sang, surtout quand elle est sous forme médicamenteuse. Le pic de vigilance se situe environ une heure après la prise. Ensuite il s'atténue lentement. Certaines habitudes accélèrent ou ralentissent ce processus. Elle est métabolisée plus rapidement chez les consommateurs habituels de café, chez les fumeurs et les personnes ayant un exercice physique régulier. L'âge est aussi un facteur. Il ralentit la métabolisation tout comme la prise de certains médicaments. Le poids et la composition corporelle la détermine aussi. La caféine se diffuse dans la masse maigre de l'organisme c'est pourquoi selon la masse corporelle, la caféine sera plus ou moins concentrée et les effets seront plus ou moins marqués. Les réactions sont donc très différentes selon les personnes et la concentration de caféine dans les urines aussi.

 

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